lundi 20 décembre 2010

De la neige dans tes oreilles.

Après ce top 5 plus efficace qu'un radiateur pour réchauffer tes fesses, j'y vais de mes cinq brisques pour parfaire ce mur de la playlist hivernale. Et, à défaut de te faire groover ces quelques chansons te mettront au moins du baume au coeur (en tout cas, c'est le but).



Come On Over (Turn Me On) - Marck Lanegan & Isobel Campbel

Voilà quelque temps maintenant que le duo nous offre des compositions toutes plus sensuelles et irrésistibles les unes que les autres ; Come On Over (Turn Me On) de déroge pas à la règle, bien au contraire.


American Nightmare - Myka 9

Ah non, je ne fais pas dans le récent pour le coup. 1999, c'était loin et pourtant plus j'écoute cette chanson plus je me dis qu'elle n'a pas pris une ride et qu'elle est toujours aussi efficace.



Walk-On Wood - The Black Atlantic.

Je sais, ça ne révolutionnera probablement pas ta vie, tu l'auras peut-être oublier d'ici peu, mais en attendant c'est bien agréable à écouter.


Bloodhail - Have A Nice Life

Je t'épargne le récit de mon epic fail new-yorkais absolument irréaliste avec Have A Nice Life, parce qui compte c'est bien ce que ce morceau est bon (et il l'est).


All I Want For Christmas Is New Year's Day - Hurts.
Probablement pas la meilleure chanson de Hurts mais quand même ça se laisse écouter et, qui plus est, dans 3 jours c'est quand même noël.



Et en cadeau, t'as même une playlist 8 tracks.

samedi 4 décembre 2010

Top 5 - Le Top 50, c'est bien trop chic.



1)

Teron Beal - New Girl

Ce jeune rappeur ravie les oreilles avec ce son vintage qui va bien.
Teron est notamment connu en tant que songwriter ; il a officié aux côtés de Michael Jackson (mazette !), Jennifer Lopez ou encore Pink. C'est dire si côté zik, on peut lui faire confiance (même si concernant J.Lo, on peut aisément s'en dispenser).
Et on aurait tord de se priver de ce flow entêtant.
Extrait de l'album "Liquor Store", sorti en 2010.


2)

BRIGITTE - Ma Benz

Un assez gros coup de coeur, je dois dire. Lors de mes nuits sans fin à regarder MTV Pulse et sa "Zone Alternative", je tombe sur ce clip assez déroutant, mettant en scène une femme d'âge mûr se déhanchant maladroitement devant un adolescent plus qu'amorphe.
Ces deux jeunes femmes rendent hommage à "Ma Benz" du Suprême NTM et Lord Kossity. Là où chez nos amis rappeurs, on ne distinguait que quelques bribes de paroles, les Brigitte leur rendent leur côté "caliente" et sexy.
A aimer fortement. Comme on pourrait apprécier un câlin de Joey Starr.
Extrait du EP "Battez-vous", sortit en 2010.


3)

Noisettes - Don't Upset The Rhythm

Ce groupe de rock anglais m'a tapé dans l'oeil, vers 1h du matin, quand je n'attendais plus rien de la vie, juste que le sommeil me gagne.
Le dynamisme de la diva Shingai Shoniwa m'a carrément cisaillé, et je dois dire que des blacks dans le rock, ça manque assez terriblement.
Laissez vous prendre par le rythme, c'est aussi simple que ça !
Extrait de leur deuxième album "Wild Young Hearts", sortit en avril 2009.


4)

Jamiroquai - White Knuckle Ride

Inutile de présenter notre King of Funk, notre Cosmic Boy, notre Virtual Insane.
Jamiroquai nous revient (enfin) avec un nouvel album et la ferme intention de nous initier, si ce n'était déjà fait, à son groove si fédérateur.
Déjà un indispensable, cette chanson fera danser dans les chaumières et nos chères ménagères de moins de 50 ans en seront sûrement ravies.
Extrait de l'album "Rock Dust Light Star", sortit le 1er novembre 2010.


5)

Marina & The Diamonds - Hollywood

Parmi mes découvertes MTV "Tard-dans-la-nuit-je-compte-les-moutons", il y a Marina & The Diamonds, et cette chanson.
Déjà, le charme de Marina Diamandis laisse peu indifférent pour peu qu'on aie les yeux dépourvus de caca. Et ensuite, sa voix grave et presque "soul" vous entraîne dans le fake monde merveilleux d'Hollywood, où les filles de l'Est viennent se perdre pour échapper à leur vie dans des cités-dortoirs industriels.
Corrosif et charmant à la fois, à écouter, et pis c'est tout !
Extrait de l'album "Family Jewels", sortit en 2010.






Emmanuel D.












jeudi 18 novembre 2010

Musique Infinie, Infinitésimale.


La France n'a pas pour tradition d'être un grand pays rock.
Elle est certes fameuse pour son fromage, son vin, son Johnny, son petit Président et sa Grande Première Dame, mais pas suffisamment pour sa culture alternative. Peuchère.
A côté de ça, une poignée d'irréductibles gaulois arrivent encore et toujours à faire fi de l'envahisseur "nouvelle-vague-française-soupape-trendy-de-la-variétoche-moche".
Parmi ces fieffés bourrés de zèle, nommons l'impressionnant Jad Wio.

Une entité bicéphale au son fédérateur, créé en 1982 par Denis Bortek, monsieur Loyal au look de dandy décalé et narquois, et de Christophe K-Bye, le guitariste chaussé de lunettes et de cuir.
Le groupe flirte avec différents styles (batcave, rock, electro...), mais avec une élégance qui lui est toute particulière.
La force du groupe réside dans des textes ciselés tels de petites histoires, parfois coquines, dans un français presque châtiée, mais où se distille une merveilleuse perversion.
Notons également des prestations scéniques toujours théâtrales et souvent sauvages.

Ci-dessous, la liste non-exhaustive de leur discographie, histoire de dire qu'on ne vous ment pas sur la marchandise (c'est surtout une invitation implicite à ECOUTER, nom d'un chien !) :

  • Cellar Dreams (1982)
  • Contact (1989)
  • Fleur De Métal (1992)
  • Cosmic Show (live de 1994)
  • Monstre-toi (1995)
  • Nu Clé Air Pop (2005)
  • Sex Magick (2007)
Mon attachement particulier à Jad Wio s'explique par la frustration. Celle qui veut que la France nous prive de certains genres musicaux par pur chauvinisme et un rejet pur et simple des grands mouvements.
Distillant une pop glaçante, mâtinée de goth, de rock et surtout, d'une personnalité presque schizophrène ; Denis Bortek incarne à merveille différents personnages : montreur de freaks, allumé de l'espace, être androgyne par excellence et parolier de génie.
L'extravagance de Jad Wio est mise en sommeil pendant une décennie, et 2005 marque le retour de la formation de base, avec Christophe K-Bye à la guitare, remplacé par le Baron sur l'album "Monstre-Toi".
Le dernier album en date, "Sex Magick", une merveille rock'n'roll finement électrique, conte l'histoire de Diane Orlow, alias Lilith Von Sirius, égérie underground qui fricota avec la crème de la mouvance sombre (Einstürzende Neubauten notamment), et courtisane de luxe. Un destin roller-coaster, collant parfaitement avec le bestiaire freaky de ces frenchies qui ne pratiquent pas la langue de bois.

Et puis, parce qu'on ne se moque pas de vous...







Emmanuel D.

jeudi 28 octobre 2010

Nick, entre nous, tu m'avais manqué.


Deux ans déjà que je ne l'avais plus vu, le Nick. On s'était quitté sur un bon souvenir lui et moi, un excellent concert des Bad Seeds au nouveau casino et cette fois ci c'était au sein de son deuxième groupe, Grinderman, que j'allais le retrouver avec en première partie Anna Calvi.
Je ne la connaissais pas et j'avais décidé de ne pas l'écouter pour me laisser la surprise... Peut-être parce que je m'étais levée à 5h, peut-être parce que j'étais un peu fatiguée du voyage (Bastia-Paris), de ma journée plus largement, ou parce que j'avais trop hâte qu'elle cède la place à Grinderman...
 je n'ai pas aimé. Tout était là pourtant, une super voix, des bonnes compos, mais non. Et contrairement à ce que j'ai pu lire ailleurs je ne lui ai trouvé aucun charisme, mais alors vraiment aucun.



Arrive Grinderman. Déjà, mieux vaut te le dire direct, mon avis n'est certainement pas objectif parce que j'aime démesurément Nick Cave, avec ou sans moustache. Dans Birthday Party, dans Boys Next Door, dans les Bads Seeds ou Grinderman ou en tant qu'écrivain.
Cela dit, si le premier album (Grinderman 1) m'avait totalement séduite, je dois avouer que le second un peu moins. J'ai pas vraiment cherché à l'apprécier, c'est vrai aussi, je ne l'ai écouté que sommairement.
Mais ce ressentiment était aussi là lors du concert.
Get It On, No Pussy Blues, Honey Bee, When My Love Comes Down, Grinderman, The Man in The Moon, m'ont littéralement terrassée et j'aurais bien aimé qu'il pousse jusqu'à Electric Alice qui reste ma préférée. Mais bon. Y a pas à dire. Nick Cave sait y faire quand même, et à 53 ans, il ne manque pas d'énergie le bougre. Il danse, fait l'abeille, va chercher le public. C'est sans parler de l'intenable Warren Ellis, toujours aussi polyvalent, toujours aussi excité du bulbe...
Et toi t'es là, que tu connaisses bien les morceaux ou pas, que tu le veuilles ou nous, tu t'en prends juste plein la gueule. Et c'est très bien comme ça.

mardi 28 septembre 2010

Tant pis.

Alors que je m'apprêtais à publier un superbe article sur Einstürzende Neubauten, que dis-je, alors même que j'étais entrain de cliquer sur le bouton orange-moche PUBLIER LE MESSAGE, voilà que Blogspot m'efface le contenu de mon article. J'avais les nerfs, je te dis pas comment. Tellement en fait que je me la sens pas trop de tout retaper pour le moment, c'est encore trop frais, trop douloureux, mais je te le jure, avant la fin de l'année tu auras ton article spécial 30 ans d'Einstürzende Neubauten.


Cela étant dit, je suis d'humeur généreuse aujourd'hui mon brave et je t'offre gracieusement cette playlist concoctée avec amour.

samedi 11 septembre 2010

Dead Man Dying


La green attitude, c'est un état d'esprit. Manger exclusivement des conserves Géant Vert, ne pas oublier sa panoplie verte à la Saint Patrick, sous peine de se faire taper sur le dessus du crâne par les lutins guillerets, se saouler au Get 27, aimer s'allonger dans l'herbe.
Mais c'est aussi le nouveau noir, le vert.

Le 14 avril 2010, je suis à Berlin, et j'apprends la mort de Peter Steele.
Autant dire que mon coeur a saigné. Il suintait verdâtre. Par quel phénomène chimique, ça, je ne saurais le dire.
Dans tous les cas, j'ai vu s'envoler ma chouette carapace de demoiselle goth, et toutes mes consœurs poussant les haut-cris, complainte déchirante. Bela Lugosi n'est pas mort, mais Peter Steele oui.

Plutôt curieux pour un être si définitivement morbide, que de se voir affronter la Faucheuse en duel.
Le génie de Type O Negative réside dans sa parfaite auto-dérision, le jeu constant du chat mort et de la souris. Et l'apport d'une musique pesante, mais toujours sexy en diable et dégoulinant, comme un sirop d'entrejambe (oui, bon, on passera sur cette comparaison un peu "cavalière").
La mayonnaise prend (désolé) facilement, on se laisse vite berner par ces Vikings au teint olive qui vous arnaque avec leur style improbable, mélange déroutant de hardcore-trash/doom/métal et cette facette lourde, romantique à souhait.
1993 marque la sortie de l'album "Bloody Kisses", premier succès commercial du label Roadrunner Records. La virtuosité de la galette se ressent dès "Christian Woman", chanson-fleuve à la gloire du péché. "Black N°1" est LA chanson référence pour toutes ces filles qui ont les racines apparentes, passant leur temps à se teindre en noir.
Bref, un bijou ciselé dans le granit.
"October Rust" paraît en 1996 et confirme la tendance romantico-baroque du groupe, avec des chansons lentes à ramper sur le ventre, dont les très belles "Love You To Death" et "Be My Druidess".
A partir de là, leur mode de fonctionnement reste similaire ; une musique lourde, entêtante, venue du dedans.

Le point fort du groupe, s'il en est, est sa maîtrise totale du délire le plus débridé, le plus sous-ceinturé, le plus grivois. Peter Steele et ses camarades Josh Silver, clavier, Kenny Hickey, guitariste, et Johnny Kelly, batteur s'ébattent dans des sauteries pipi-caca plus que jouissives, en témoigne le live de l'année 1999 intitulé "Symphony For The Devil", où l'on assiste backstage à tout un tas de règlements de compte sous forme de chat-bite et de dessins sur le visage, du plus bel effet.
Type O a toujours été controversé, et déclare, après les accusations de nazisme et autres fascismes datant de 1991 et de l'album "Bloody Kisses" (la chanson "Kill All The White People" plus particulièrement) :

«Type O endosse la responsabilité de presque tous les désastres majeurs des deux derniers millénaires : de la crucifixion du Christ, au trou dans la couche d’ozone en passant par la guerre du golfe et le Sida.»

De quoi faire tiquer. Mais c'est bien cela qui est bon chez nos bonshommes verts ; l'auto-dérision et autres drôleries du même acabit sont peu fréquentes dans les formations metal qui se prennent parfois pour les chevaliers de l'Apocalypse.
Le mérite de Type O, outre d'avoir inondé les sous-vêtements de nombreuses jeunes filles en fleur, est d'avoir aussi, et surtout, apporter une âme à une musique parfois dur à recevoir, assumant parfaitement la part de féminité qu'il peut y résider.

Alors Pete, so long my friend, et....CHAT-BIITE !



Emmanuel D.

jeudi 26 août 2010

Souviens toi, c'était l'été Indien.


La rentrée approche à grands pas et que ton été fût pourri, pas mal, génial ou über-trop-parfait il y a fort à parier qu'il sera, quoiqu'il arrive, mieux que ce qui t'attend. Ou en tout cas, c'est l'impression que tu auras, parce c'est toujours pareil, on magnifie nos souvenirs.
Bref, maintenant que tu ne peux plus regarder Secret Story ou dormir 15 heure par jours et de préférence jamais la nuit, je te propose une mini-playlist spéciale soupirs, nostalgie et "hé tu t'souviens quand... ?" sans tomber dans l'ambiance piano-bar universal musique.


Le concert d'Asaf Avidan & The Mojos ou la claque incontestable de l'été. J'en suis sortie les mains moites, le coeur serré et dans l'incapacité totale de dire quoique ce soit. Si ce n'est peut-être "putain c'était...... c'était.... raaaah j'en ai des frissons !", autant se taire quoi. À chaque chanson je me demandais jusqu'où ce mec pouvait nous emporter avec sa voix, et ça avait beau être ma première écoute il me semblait les connaître depuis toujours.
En version studio ça rend plutôt bien aussi mais rien de comparable avec la scène. Asaf avidan c'est un peu Janis Joplin avec une bite tu vois. Ils seront le 15 octobre à la Maroquinerie.



Outre que l'esthétique des photos, vidéos, de la pochette etc. soit franchement sympa, c'est un magnifique album que nous offre là Mike Hadreas a.k.a Perfume Genius. Learning ou 10 chansons tout en douceur, qui te touchent en plein dans le coeur, pour faire pleurer les jeunes filles en fleur et même les autres. Et même tout le monde, en fait.

Ok, dans le genre "récent" j'aurais pu faire mieux mais il n'empêche que cette chanson est excellente et idéale pour te rappeler, avec son atmosphère éthéré et ses relents d'air chaud, tes vacances à ne rien faire si ce n'est attendre au soleil que Secret Story commence.

Extraite du dernier album de The National, High Violet, Conversation 16 est une chanson parfaite en tout point. Du genre que tu pourras écouter dans un, cinq ou dix ans avec toujours autant d'émotion. Surtout si, comme moi tu vas les voir en Novembre à l'Olympia.





Paola Knox.