mercredi 18 novembre 2009

On prononce «Air-kaï-ve», d'abord.




Archive, si j'accordais plus d'importance à ce que dit ma cervelle qu'à ce que dit mon coeur je ne m'en approcherais plus jamais. Je supprimerais leurs chansons de mon Mac, je rangerais les Cds dans une malle au fin fond de mon appartement et j'essaierais d'oublier. Mais non, Dieu, (ou peut-être  Moi – ne chipotons pas, ça veut dire la même chose de toute façon) en a décidé autrement. Et je vais même les voir en Janvier prochain.

Écouter You All Look The Same To Me c'est lire mon passé dans des notes, le regarder revivre dans des paroles : c'est accepter de se laisser submerger par une mélancolie sans borne ; You All Look The Same To Me c'est un souvenir dans un disque. Voilà pourquoi ce n'est pas de Londinium dont nous parlerons, bien qu'il soit objectivement meilleur.

Tout commence avec « Again », morceau un peu trop long diront certains, 16 minutes, mais assez réussi à mon goût ; des montées en puissance qui se soldent par du planant comme on est en droit d'en demander aux supposés héritiers des Pink Floyd (bien qu'on en reste relativement loin). Puis les guitares de « Numb » viennent nous compresser un bon coup avant que l'on puisse retrouver toute notre légèreté en compagnie de « Meon » et son atmosphère joliment éthérée. De loin mon morceau favori de l'opus. Suit « Goodbye »... ou comment devenir complètement déprimée en 5min39, top chrono ; mais on y survit (pourvu qu'il n'y ait ni fenêtre, ni corde, ni médicaments à portés de main, c'est évident).
Après les deux petites interludes (« Now and Them » et « Seamless ») c'est de l'agressivité qui nous attend, à savoir le long (15 minutes cette fois-ci) « I Finding It So Hard » ; une bonne progression là encore et un thème intéressant évoluant au fil du morceau posé sur une bonne rythmique.
« Fool » et « Hate » nous replongent dans quelque chose de plus relaxant et calme, ramenant l'ambiance brumeuse qu'instaure l'album dans son ensemble. Enfin, « Need » conclut l'opus ; on délaisse ici les claviers au profit des guitares, et c'est probablement la piste que j'aime le moins : on ne mélange pas les serviettes et les torchons, bordel. Parce que ce genre de petite ballade à la limite du mièvre, non merci. À d'autres.

Quoiqu'il en soit, pour ne pas finir sur une touche complètement négative, j'ajouterais que de toute manière, Tricky, c'est mieux :