mercredi 2 décembre 2009

Au début, je voulais écrire au courrier des Lecteurs de Rock'n'folk et puis...



Cher Papa Noël,
Vu la classe où ton copain Dieu (j'imagine qu'entre êtres inexistants vous vous connaissez un peu tous) m'a foutue cette année, j'estime que tu pourrais au moins te montrer un tant soit peu généreux ; tu me dois bien ça pour compenser le calvaire que je vis chaque jour.
Donc, j'aimerais que tu m'apportes le nouvel album des BB Brunes et celui des Plasticines. Parce que comme chacun sait, je suis fan... Dans la 5 dimension.
Mais rassure toi, pour l'heure,  je ne fais pas partie de ces pauvres minettes en mal de rébellion qui mouillent en entendant le dernier single des BB rockers franchouillards de mes deux.
Alors apporte moi plutôt des trucs rock'n'roll pour de bon  :
- Le Recueil de Nouvelle sur London Calling, écrit par Jean-Luc Manet et tout et tout.
- L'album de The XX
- Le livre sur le Velvet Underground avec pleins de photos qu'il y a à la Librairie des 2 Mondes
- Tout ce que tu peux trouver des éditions Camion Blanc/ Camion Noir (parce que je suis gogo, je suis thithique, je suis gothique)
- Donnie Darko en DVD
- Des tonnes de concerts cools
- Un nick cave de 15 ans qui, comme de par hasard, serait mon voisin
- Une liposuccion des cellules grises et de maturité intellectuelle, pour moins souffrir de ma supériorité.
Et après, je te laisse un peu carte blanche, j'veux dire, depuis le temps qu'on se connaît mec tu devrais réussir à cerner mes goûts.

See u gros.

PS : J-14 avant la sortie de WHERE THE WILD THINGS ARE.


dimanche 22 novembre 2009

Don't Stop 'Til You Get Enough Smooth Thrills


"Protection For gangs, clubs, and nations Causing grief in human relations It's a turf war On a global scale I'd rather hear both sides of the tale See, it's not about races Just places, faces Where your blood comes from Is where your space is I've seen the bright get duller I'm not going to spend My life being a color"
(Black Or White)

Que dit le vieil adage ? "Le Roi est mort ! Vive le Roi !" ?
L'on voit bien que ceci n'est pas fondamentalement dénué de sens.
Nous parvenons à un moment de notre existence où la téléphonie mobile atteint son climax, où la guerre ne cesse que dans l'imaginaire commun, où l'on détourne des avions pour les faire gang-banguer (glurp) avec des tours, où l'organisation criminelle, qu'elle soit somme toute personnelle ou étatique, devient une affaire coutumière. Au milieu de ce capharnaüm mondial bruitiste, il demeure parfois quelques zones lumineuses bien ancrées, qui nous accompagnent, comme la fameuse lumière blanche lors du passage à gauche.
Si nous connaissons une croissance plus qu'exponentielle en tout genre, il est une réalité qu'il est difficile à ingurgiter, comme un porridge grisâtre et soufreteux.
Je parle de la mort de Michael Jackson.

Le catastrophisme ambiant semble trivial (je m'entends), du moins pour le sujet qui nous occupe, à côté de ce retentissement planétaire que fut le décès du King Of Pop.
Un Jeudi Noir que ce 25 juin 2009 où le monde découvrit, haletant, l'inexplicable, l'impensable, et surtout, l'inacceptable. Un 11 septembre dans nos coeurs orphelins. Un tsunami immergeant nos âmes, noyées de chagrin, entre dérive de Propofol, redescente de Démérol, et un besoin de s'injecter sa musique comme un manque, n'oublie pas ta Méthadone.
A la manière de nos anciens qui se rappellent la mort d'un autre King, Elvis Presley, nous nous souviendrons tous de notre 25 juin 2009, le corps parcouru des ineffables frissons de la sensation d'abandon.

Michael était aussi déjanté que génialement doué, et il avait su le prouver dès son plus jeune âge dans le groupe de la fratrie Jackson, les Jackson 5.
Le lutin blacky aura mangé sur la tête de ses frères avant même d'atteindre leur taille.
Puis, l'aventure solo, florissante, sublime, effrayante, cinglante, sexy en diable, aussi chaude et haletante qu'un baiser dans le coup.
L'efficacité de la musique de Michael réside dans son universalité, celle qui défie les genres et les codes, pour atteindre l'absolu.
Voguant de culte en indispensable, Michael défit les lois de la gravité, allume les pavés, démocratise le pas lunaire, et se croit au cinéma. Son cinéma, celui qu'il s'est créé, pour transcender les derniers restes filandreux d'une enfance en pointillés, écrite en sueur et en sang.
C'est parce qu'il n'était pas heureux, qu'il s'est imposé en porte-parole des causes perdues, des "We Are The World" par pelletés et des "Earth Song" par cargos.
Un doux-dingue, un peu wacky, toujours blacky, même s'il s'en est longtemps défendu, celui qui a renié sa négritude pour élever celles des autres.
Un androïde asexué, déshumanisé, sans amour et sans haine qui, pourtant, embrasait le monde de ses pas ravageurs et de son rythme à se damner.



Le sang n'est plus sur le dance-floor, mais il reflue jusqu'à nos coeurs serrés.
Le couteau se retourne encore et encore depuis la sortie de "This Is It", de Kenny Ortega, documentaire traitant des répétitions pour la tournée triomphale qui aurait marqué le retour du Roi sur une scène, pour une dernière révérence et un nouveau pas de deux avec un public transi.
Le beat est bon, et le ton est là ; danses effrénées, voix hantées, imagerie décuplée. Michael puissance lunaire. Voyage interstellaire jusqu'aux confins de l'univers.
Si tout un empire semble s'être effondré comme un vulgaire château de cartes, il est aussi de bon ton que de se dire qu'on a tous un peu de Michael en nous, une larme de groove, un soupçon d'après-vie et une lampée généreuse de javel, à employer sur le visage bien sûr.
Alors, répétons la chorégraphie de "Thriller" et gaiement, parcourons la ville, il n'y a que cela que l'on puisse faire.


"Darkness falls across the land
The midnight hour is close at hand
Creatures crawl in search of blood
To terrorize y'awl's neighborhood
And whosoever shall be found
Without the soul for getting down
Must stand and face the hounds of hell
And rot inside a corpse's shell
The foulest stench is in the air
The funk of forty thousand years
And grizzly ghouls from every tomb
Are closing in to seal your doom
And though you fight to stay alive
Your body starts to shiver
For no mere mortal can resist
The evil of the thriller "
(Vincent Price' Rap - Thriller)


Emmanuel D.

mercredi 18 novembre 2009

On prononce «Air-kaï-ve», d'abord.




Archive, si j'accordais plus d'importance à ce que dit ma cervelle qu'à ce que dit mon coeur je ne m'en approcherais plus jamais. Je supprimerais leurs chansons de mon Mac, je rangerais les Cds dans une malle au fin fond de mon appartement et j'essaierais d'oublier. Mais non, Dieu, (ou peut-être  Moi – ne chipotons pas, ça veut dire la même chose de toute façon) en a décidé autrement. Et je vais même les voir en Janvier prochain.

Écouter You All Look The Same To Me c'est lire mon passé dans des notes, le regarder revivre dans des paroles : c'est accepter de se laisser submerger par une mélancolie sans borne ; You All Look The Same To Me c'est un souvenir dans un disque. Voilà pourquoi ce n'est pas de Londinium dont nous parlerons, bien qu'il soit objectivement meilleur.

Tout commence avec « Again », morceau un peu trop long diront certains, 16 minutes, mais assez réussi à mon goût ; des montées en puissance qui se soldent par du planant comme on est en droit d'en demander aux supposés héritiers des Pink Floyd (bien qu'on en reste relativement loin). Puis les guitares de « Numb » viennent nous compresser un bon coup avant que l'on puisse retrouver toute notre légèreté en compagnie de « Meon » et son atmosphère joliment éthérée. De loin mon morceau favori de l'opus. Suit « Goodbye »... ou comment devenir complètement déprimée en 5min39, top chrono ; mais on y survit (pourvu qu'il n'y ait ni fenêtre, ni corde, ni médicaments à portés de main, c'est évident).
Après les deux petites interludes (« Now and Them » et « Seamless ») c'est de l'agressivité qui nous attend, à savoir le long (15 minutes cette fois-ci) « I Finding It So Hard » ; une bonne progression là encore et un thème intéressant évoluant au fil du morceau posé sur une bonne rythmique.
« Fool » et « Hate » nous replongent dans quelque chose de plus relaxant et calme, ramenant l'ambiance brumeuse qu'instaure l'album dans son ensemble. Enfin, « Need » conclut l'opus ; on délaisse ici les claviers au profit des guitares, et c'est probablement la piste que j'aime le moins : on ne mélange pas les serviettes et les torchons, bordel. Parce que ce genre de petite ballade à la limite du mièvre, non merci. À d'autres.

Quoiqu'il en soit, pour ne pas finir sur une touche complètement négative, j'ajouterais que de toute manière, Tricky, c'est mieux :


dimanche 15 novembre 2009

Intraveineuse Suprême & Stigmates Intérieures


"Un pied sur le trottoir, et l'autre qui brise une vitre, ça forme un angle bizarre, je trouve ça plutôt chic..." ("Nijinski")

A l'heure où le rock français laisse s'échapper les dernières braises d'intérêt, à l'heure où les jeunes filles en fleur pleurent la mort de Filip des 2Be3, à l'heure où Alain Bashung rejoint les cieux nuageux, il en est certains qui demeurent, qui ressuscitent avec une régularité totalement anti-christique et qui prennent soin de vous broyer les artères.
L'archétype de cette réinvention perpétuelle se nomme Daniel Darc.

Depuis la fin de Taxi Girl, groupe phare des 80's, en 1986, l'homme se terre derrière ses mots, assénés comme des rasoirs tranchant dans le vif, concis, efficaces.
Il sort trois albums, loin des sentiers new-wave sautillants, en 1987, 1988 et 1994, respectivement nommés "Sous Influence Divine", "Parce que" et "Nijinski", épaulé par des icônes incontournables de l'époque, tels Jacno (ex-Stinky Toys et Elli & Jacno) et le sensationalissime Etienne Daho.
Fini les bites au cirage devant un parterre de curieux qui comprennent mal, fini les veines tout dehors, les épanchements sanguins extatiques.
Non, vive les arts martiaux, la trempette dans l'eau bénite et l'ultime souffrance encrée.
En 2003 sort une substantielle compilation, pour crever le silence de tant d'années passées dans les ombres.

2004 marque le temps du renouveau, de la renaissance, du re- tout ce qu'on veut, la sortie de l'album "Crève-Coeur", faisant littéralement imploser nos coronaires. Je voue un culte monomaniaque pour la chanson "Et Quel Crime ?", à mon sens une synthèse de tout ce que le Dani porte en lui, la fougue rock, les relents new-wave, membranes encore vivaces des années Taxi Girl, et les textes ciselés finement et surtout, d'une efficacité redoutable. J'adoube la voix orgasmique et les murmures hantés, la souffrance salvatrice qui atteint le sublime.
Parce qu'il est un album indispensable, "Crève-Coeur" fut couronné d'une Victoire de la Musique, dans la catégorie "Révélation" (même si le Dani n'est plus tout à fait un jeune premier).
Outre quelques collaborations plus que dispensables avec Alizée, Cali ou Thierry Amiel, Daniel sait se montrer discret tout en laissant planer une ombre bienfaisante, soufflant un vent empli de soufre sur la variété française débilitante.

Et en 2008 sort le successeur de "Crève-Coeur", intitulé "Amours Suprêmes", incluant un duo haletant avec le sublimissime Alain Bashung. Un album transpirant, suant le noir, enrobé de poison, bref un diamant poncé jusqu'au coeur.


Parce qu'il est torturé, Daniel Darc sait exprimer avec une sincérité confondante les émotions les plus diverses. Souhaitant depuis longtemps écrire un roman, espérons que ses projets avortés prennent vie et forme, pour nous donner de beaux rêves en bouteille.
Comment faire un article "fais de la lèche à Daniel" ? ^^ C'est pas très gonzo, ou si, complètement en fait.
Tout ça pour dire quoi au final ? Que Daniel, c'est du fuel pour tes oreilles, ça réchauffe les longs mois d'hiver, même si sous le vernis glacial de ses chansons, se cache un petit quelque chose torride comme le sable chaud et suintant comme les bouteilles de Perrier, avec le bruit de gorge brûlante qui va avec.
Daniel est notre copain de solitude lancinante et l'ami barré qu'on aimerait tous avoir. Et puis il est tatoué, et ses jeans sont déchirés.



Emmanuel D.

Plus tard, je ferai des supers concerts tous les soirs.

Si ta chanson préférée est "How Soon Is Now ?" des Smiths je pense que tu es gay... Enfin bon, ça n'engage que moi et qui plus est, mieux vaut faire les choses dans l'ordre :

Mercredi 11 novembre, Concert de Massive Attack.
En arrivant devant le Zénith, j'ai stoppé net, le temps de a) constater que je m'étais considérablement trompée dans mes calculs : il n'y a pas un rat, 5 personnes tout au plus b) choisir avec intelligence la file dans la quelle j'allais passer le reste de l'après-midi.
J'opte finalement pour celle du milieu. Au programme : écoute intensive de musique diverse et variée grâce à mon meilleur ami Todd L'Ipod, distraction drôle et intelligente avec « Je, La Mort, Le Rock'n'Roll », mon livre du moment et pensées émues pour mes camarades de classe les plus sérieux qui doivent être entrain de réviser leur contrôle de chimie (chacun ses priorités).
Le temps n'en reste pas moins long, très long, très très long, très très très etc.

Puis, alors que les gens avaient (enfin) fini par arriver, on nous fit entrer.
Dedans, déjà, il fait moins froid. C'est un détail non-négligeable pour une pauvre corse comme moi qui, même au pire de l'hiver connaît rarement des températures en dessous de dix.
Mais il faut encore attendre un peu avant que la première partie ne commence ; pour patienter j'écoute à moitié la discussion des mecs derrière moi : ils parlent du concert de Nine Inch Nails en juillet dernier (ce qui me donne envie de me retourner pour leur dire avec une certaine fierté non dissimulée que MOI AUSSI j'y étais) et de photos fondécrantables ... Mouais, bon... Attendons Martina Topley-Bird.

Grande fan de Tricky, et en particulier de son premier album « Maxinquaye », je ne pouvais qu'être conquise, et guess what, je le fus, complètement même. Une voix fantastique, des arrangements sublimes. Seule avec son batteur, ninja à ses heures, elle a su nous enivrer avec classe et élégance ; c'est donc pour notre plus grand plaisir qu'elle reviendra plus tard interpréter quelques morceaux avec le groupe.


© Jean-Sébastien Zanchi

Le set commence avec Bullet Proof Love, titre extrait du dernier EP « Splitting The Atom » (qui est du reste, excellent, et laisse présager le meilleur pour la sortie à venir du prochain album... auquel Mike Patton a également participé : ooouuuh yeaaah). Puis les compositions défilent : Heartcliff Star, Babel, 16 Seeter, Rising Son en passant par Red Light et Futureproof ; tantôt agressif, tantôt sensuel, le tout n'en reste pas moins cohérent. Souvent, les morceaux montent en puissance pour finir dans le chaos le plus total : juste fantastique.
Suivent Teardrop, Psyche, Mezzanine, Angel : quatre de mes morceaux préférés joués à la suite les uns des autres... Magnifique.

Après Sage from Harm et Inertia Creeps, le groupe se retire puis ré-apparaît pour un rappel digne de ce nom (Splitting the atom, Unfinished, Marrakesh) avant de conclure sur le mythique Karmacoma. Évidement, sans Tricky, c'est différent mais ne faisons pas trop les difficiles non plus. C'était tout de même très très bien.

© Jean-Sébastien Zanchi

Pour ce qui est de l'esthétique, puisqu'il faut bien la décrire un minimum, on peut voir défiler à l'arrière de la scène sur des grands écrans une suite de nombres et de citations ayant pour but de dénoncer les travers de la société avec finesse et intelligence (chez U2 ça m'avait clairement fait chier, mais là, ça va) ; les jeux de lumière, quant à eux, s'accordent parfaitement avec la musique. Le tout créé une ambiance bien particulière qui donne une grande partie de sa force au concert.


Jeudi 12 Novembre, Concert de Morrissey :

Oui, c'est pour ça que je parlais des Smiths tout à l'heure.
J'arrive donc devant la salle (le Zénith, toujours) légèrement plus tard que la veille sauf que cette fois, un certain nombre de personnes sont déjà présentes. Autant le dire de suite : je fais légèrement tache. Premièrement parce que je suis une fille (une des seules), deuxièmement parce que je ne réponds absolument pas au codes vestimentaires qui semblent régir l'assemblée. Mais comment dire... jm'en tamponne.

Aussi, contrairement au précédent soir, les gens ne sont pas dans les files. Tous semblent se connaître ou bien décidés à faire connaissance : ils se parlent les uns aux autres, font des petits comités ;  c'est assez cosmopolite, l'Angleterre (surtout) et l'Espagne sont également représentées.
Aux environs de 6h30 on finit par rentrer, là, je fais la connaissance d'un certain... Merde, j'ai complètement oublié son prénom... Fançois, on va dire qu'il s'appelait François... 42 ans, qui suit Morrissey depuis des années et qui était notamment à Lilles deux jours auparavant. On s'échange nos expériences scéniques et plus largement culturelles : tout ce que je connais, il le connaît déjà, ou presque, je n'ai pas grand chose à lui apprendre mais c'est toujours enrichissant de parler avec des gens comme ça.
Puis son « compagnon » (j'ai besoin de te faire un clin d'oeil ou non, c'est bon, tu piges par toi même ?) arrive et les discussions continuent jusqu'à ce que la première partie commence : Doll & The Kicks. « François » m'avait prévenue, c'est presque aussi bueno que kinder et effectivement, pour un premier album, ça déménage pas mal. La machine est incroyablement bien rodée, les morceaux sont efficaces, la chanteuse est très charismatique et charmante « Mais elle était plus à l'aise il y a deux jours » me dit-on, « c'est certainement le fait d'être à Paris ». Je trouve l'accueil du public plutôt froid à son égard ce qui n'arrange rien. Enfin... ça n'en reste pas moins une excellente mise en bouche. 

Pendant qu'on débarrasse leurs instruments, sur le rideau de fond se déroule un film composé de plusieurs extrait, entre autres Nico, une interview de Lou Reed, Joe Dolan, son déhanché et son immonde chemise jaune, les New-York Dolls puis l'extrait d'un film que je ne connais pas où l'on peut voir une femme qui s'adresse à un public qui ne nous est pas montré en lui disant de la regarder puis elle se met à hurler et au moment où elle hurle le plus fort le tissu tombe et Morrissey débarque.

Tout commence par This Charming Man, excusez moi du peu, et c'est un Morrissey très en forme que l'on retrouve. Tout au long du concert il viendra, comme à son habitude (m'a-t-on précisé... non parce que pour moi c'était la première fois alors forcément... je ne pouvais pas savoir) serrer les mains de ses fans, parler avec le public et surtout faire preuve d'auto-dérision (ce qui est fort agréable).

Quelques reprises des Smiths sont jouées (This Charming Man donc, Is It Really So Strange ?, l'incroyable Cemetry Gates qui met tout le monde d'accord, Death At One's Elbow, Ask et  How Soon is Now ? interprété d'une manière très lourde, très énergique, vraiment incroyable mais qui me rappelle quand même l'époque où je regardais Charmed). Pour ce qui est du reste du Set : Black Cloud, When Last I Spoke To Carol, I'm Throwing My Arms Around Paris (qui enchante bien évidement la foule), Ganglord, One Day Goodbye Will Be Farewell, The Loop, Teenage Dad On His Estate, le mythique Irish Blood, English Heart, The World Is Full Of Crashing Bores mais aussi Don't Make Fun Of Daddy's Voice et I'm OK By Myself ce après quoi, il nous revient pour un court rappel, juste le temps de jeter sa chemise : Something Is Squeezing My Skull.



(Ceci n'est pas ma vidéo puisque moi, quand je filme je ne chante pas. Ouais ouais. Pas même au début, pas même si c'est ma chanson préférée... Ahmm. Aussi, inutile d'essayer de voir ma main qui s'agite au premier rang : je culmine à 1m55 donc, même pas en rêve tu peux réussir à la distinguer. Par contre, y en a un, waaa comme il a les bras longs ! Mais est-ce qu'il était humain au moins ?... Bref.)

En somme un magnifique concert, avec un son impeccable, des musiciens au top de leur forme, un tout très dansant et prenant.

Mais le gros problème avec les bons concerts, c'est qu'on aimerait en faire tous les soirs et que demain, une fois de retour à Bastia... Il n'y en aura pas.


Paola Knox.

Introducing Djs Dar(k) Dar(k), ou du moins, quelque chose s'en rapprochant




« T'as la trouille ? Tu veux rester reine de l'underground ? ENJOY TA CAVE ! (...) »

Coralie Trinh Thi, Betty Monde

Nous nous extrayons de notre monde caverneux pour venir à vous, afin de nous présenter au grand jour (la lumière naturelle fait mal aux yeux, soit dit en passant).
Nous ajoutons une pierre à l'édifice "bloggesque" existant et pullulant sur la Toile, par un manque d'originalité confondante ou tout simplement, pour exprimer notre rebellation très personnelle.
C'est ainsi que né "Enjoy Ta Cave", autrefois un podcast réservé à nous-mêmes, dans la plénitude silencieuse et sépulcrale de notre village corse, où les voix gémissantes de Rozz Williams et de Robert Smith, et les hululements maîtrisés des hardos se mêlent aux piou-piou des oiseaux et aux mugissements des 4x4 de nos bergers à haute teneur en lait.
Puis, pour des raisons plus ou moins logistiques d'éloignement, nous décidâmes d'entamer l'aventure intranet, afin de poursuivre nos oeuvres et cette fois-ci, conquérir le monde, en revêtant nos frusques sombres et barbouillées de maquillage à la truelle.
Le but de cette entreprise est de faire partager nos goûts musicaux et nos connaissances, d'y donner notre point de vue, afin que vous puissiez faire le vôtre, qui sait, sur ces artistes qui nous accompagnent tout au long de la journée, sans discontinuer. Parce qu'on se moque pas de vous.
Nous n'avons pas la prétention d'être les meilleurs of the monde, mais nous tendons à une certaine reconnaissance, vivre notre quart-d'heure warholien, mettre le pied dans la vase médiatique, s'embourber dans la fange culturelle (et j'arrête ici les métaphores de pouilleuse ^^).
Parce que le rock est mort, il faut qu'un vivier d'irréductibles poursuive le rêve avorté d'un nouvel état de rebillitude, anarchy in the culture, god save the hip.
Parce qu'il était lui aussi une rockstar, je vous laisse méditer sur ceci :

"If music be the food of love, play on, give me excess of it" - Shakespeare (Twelfth Night).

.DJs Dar(k) Dar(k).