vendredi 30 juillet 2010

Top 5 - Parce qu'on est trop cheap pour le Top 50, t'as vu.





1) Phoenix - 1901

Mon dernier concert ; je crois que je n'ai jamais vu show plus orgasmique que celui de nos classieux frenchies. Bien rôdés, humbles juste ce qu'il faut pour faire craquer nos culottes, leur son est indéniablement calibré pour le dancefloor, avec ce twist de french touch qui rend accro.
"1901" est tiré du dernier album "Wolfgang Amadeus Phoenix", sorti en 2009.


2) Maniac Lover - The Hillbilly Moon Explosion

La nouvelle sensation rockabilly des années 10. Une énergie tout droit sortie des 50's/60's, une esthétique tout en hot-rod et pin-up.
Alors qu'on pressent un retour en force des Teddy Boys et autres Pink Ladies "greasesque", les Hillbilly Moon Explosion arrive à point nommé avec "Raw Deal", album survitaminé et énergique.


3)
Lilly Wood & The Prick - Down The Drain

Duo formé de Nili Hadida, l'Israélienne, et de Benjamin Cotto, le Français, Lilly Wood & The Prick distille en anglais de délicieuses comptines un peu cruelles, un peu sucrées.
Le nom du groupe est en lui-même un paradoxe ; Lilly Wood est une jeune fille tendre, et le "Prick", que l'on peut traduire par "le petit con" , "le petit branleur".
"Down The Drain" est un morceau agréable et bercé d'une voix rêveuse.


4) Empire of the Sun - Half Mast

Empire Of The Sun, duo australien, proclame son attachement aux années 80 esthétiques et décalées. Voix aiguës, nuage électronique, et un beat entêtant, pour se déhancher indéfiniment.


5) Florence and the Machine - Dog Days Are Over

La rousse Florence Welsh et sa Machine diaboliquement épique nous offre une douce mélopée, comme émergée d'une forêt ancestrale, peuplée de créatures magiques (ouais bon, j'arrête les allusions franchement "Seigneur des Anneaux" !).
Cette chanson lui a été inspirée par une installation (œuvre d'art qui use de différents médias pour offrir une expérience au spectateur d'un espace particulier ou de circonstances déterminées).



Emmanuel D.

mardi 27 juillet 2010

Ce qui fait planer Marilyn rend Manson plus fort.



Individu ô combien publique, entité anthropomorphique aux visages aussi différents que ceux de Michael Jackson au fil des années, une capacité à renouveler son persona avec un enthousiasme totalement délirant, une machine "tubesque" bien rôdée qui tend à un seul but ; vous punir sévèrement de n'être que des cloportes mal embouchés.
Marilyn Manson, c'est ça ; un sale gosse qui ferait des tartes aux pommes pour sa mère grand, un terroriste qui enterrerait dignement les victimes de son jihad, un artiste profondément underground dans l'idée, mais insensiblement médiatisé et sur lequel les spots se braquent, parce que cela est bel et bon.
Alors, par ici la polémique ; mon but n'est pas de faire la nique aux partisans du "il s'est fait enlever une côte pour s'auto-administrer une turlute royale" ou "il martyrise des canaris sur scène et leur mange la tête, genre Bernie" ou bien "Mais nan t'es ouf, c'est pas une lentille, c'est un oeil de verre".
Non.
N'est pas Perez Hilton qui veut. D'accord, ça peut être cool de se payer la tête du vilain Manson, au patronyme tout à fait antinomique.
Mais il faut avouer que c'est bien grâce lui que la plupart des irréductibles fan de musique ont mis la main aux fesse du Côté Obscur.
Avant les sombres et puantes années 90, Marilyn Manson était Brian Warner (appelation d'origine incontrôlée), un Spooky Kid énervé qui avait un groupe en "Trucmuche et les Trucmachins". En l'occurrence, des Spooky Kids. Accompagné de son éminence grise, mélange hérétique entre l'icône mode du Swinging London, Twiggy, et le serial-nocturne "Night Stalker" Richard Ramirez, le "wacko latino", tueur en série et fan de heavy metal, il s'attaque à la scène sombre avec véhémence et avec l'air d'un Willy Wonka dégénéré.
Premier album : "Portrait of An American Family" (1994) ; Manson se veut l'anthropologue d'une Amérique sclérosée et adepte du "couch potatoe" maléfique.
Récidive un an plus tard, avec "Smells Like Children", bande-son hallucinée et empoisonnée d'une épopée enfantine.
Le pinacle arrive l'année suivante et se nomme "Antichrist Superstar" ; macabre et gavé de toiles d'araignée, il marque l'apogée du malsain et la fin d'une collaboration fructueuse, celle d'avec son mentor, Trent Reznor, leader pas tranquille de Nine Inch Nails.
L'album suivant, paru en 1998, "Mechanical Animals", est un pur chef-d'œuvre organique, hommage non-dissimulé au faste du Bowie des années 70, notamment Ziggy Stardust.
1999 ; année du massacre de Columbine. Manson réplique aux accusations qui lui sont portées par un album enfanté douloureusement, et intitulé "Holy Wood".

A partir de là, la carrière du grand Ponte du Farcesque et du Grotesque perd un peu pied, même si l'album "The Golden Age of Grotesque" (2003) comporte quelques sympathiques hymnes capables de réveiller les plus morts d'entre nous.
Divergences amoureuses, notamment avec l'effeuilleuse en chef Dita Von Teese, et clip torride avec sa nouvelle jeunette, Evan Rachel Wood, dans le cadre de l'album "Eat Me, Drink Me" (2006), le Révérend se perd un peu musicalement, notamment après la rupture d'avec l'inénarrable Twiggy Ramirez, parti batifoler chez A Perfect Circle et Nine Inch Nails entre autres.
Récemment, la maison de disque de Manson l'a congédié, pour ventes insuffisantes...
Plutôt ironique pour celui qui démocratisa le metal de manière outrancière, se jouant des médias avec une habileté presque (m)obscène. Haha.
Jamais homme n'aura autant divisé les esprits ; malgré tout, il demeure un artiste complet et visuellement intense, c'est un peu notre Lady (Doll-Da)Gaga (Buzz-Buzz-Ziggety-Zag) à nous.

Parce que nous sommes tous des nobodies, qui veulent être somebodies.





Emmanuel D.

jeudi 15 juillet 2010

Puisque nous somme des Jeunes Gens Modernes.




T W I T T E R.




lundi 12 juillet 2010

Ta Vie en Technicolor.

Les années 90.
Grande polémique, presque autant que les années 80 ont pu délier les langues et faire parler, à coup de stroboscopes, de maquillage New Romantic, de Boy George et autres Duran Duran.
A mon sens, les années 90 symbolisent à elles seules la désincarnation totale de la décennie précédente. Elle refoule le soufre et le danger, le côté putride de l'artifice.
Dave Gahan pète un câble en 93 et se métamorphose en archange déchu, muni d'ailes en perdition. Trent Reznor se coupe les cheveux, après une ultime coup de maître avec "The Perfect Drug". Le Grunge, pourtant né au milieu des années 80, explose littéralement avec l'apogée de Nirvana et la sacralisation presque immédiate d'un Kurt Cobain hagard, flottant dans ses chemises à carreaux poussiéreuses. La génération Nü-Métal fait son apparition, et la techno et l'Eurodance deviennent des genres à part entière, et ceux qui peuplaient les concerts rock boueux se rendent sur un pied et la tête dans les diamants de Lucy aux rave parties qui éclosent peu à peu.
Moi, ce qui m'intéresse dans ces années 90, c'est avant tout les clips.
J'ai constaté une récurrence des couleurs flashy, voire vomitives, qui rappellent le Technicolor utilisé en cinéma. En partant d'un clip, "Heart-Shaped Box" de Nirvana, j'ai réussi à rallier 9 autres vidéos d'artistes ayant un univers différent mais qui, en un seul clip, peuvent se rapprocher les uns des autres par le traîtement de l'image.
Voyez plutôt :

1) Nirvana - "Heart-Shaped Box" (1993)



Le pionnier du genre, réalisé par Anton Corbijn, réalisateur et vidéaste de génie qui a notamment collaboré avec U2 et Depeche Mode. Extrait de l'album "In Utero".


2) The Smashing Pumpkins - "Today" (1993)



Extrait de l'album "Siamese Dream". Le clip dénote par sa plénitude, qui n'a rien à voir avec les paroles, plutôt sombres. On retrouve le camion de glace dans un autre clip de cette même liste.


3) Soundgarden - "Black Hole Sun" (1994)



Extrait de l'album "Superunknown". Chris Cornell et sa bande évolue dans un univers quasi-apocalyptique, genre trou noir et gros yeux et bouche baveux. Flippant, mais tellement bon.


4) Garbage - "Only Happy When It Rains" (1995)



Extrait de l'album "Garbage". La féline Shirley Manson nous en "grungise" un coin avec sa voix vicieuse et insidieuse et sa chevelure flamboyante. Electrisant.


5) Red Hot Chili Peppers - "Aeroplane" (1995)



Extrait de l'album "One Hot Minute". Anthony Kiedis se dandine cheveux aux fesses, le torse nu de rigueur, accompagné d'un Dave Navarro tatoué et survolté. On aime.


6) No Doubt - "Don't Speak" (1995)



Extrait de l'album "Tragic Kingdom". Cette chanson évoque la séparation de la chanteuse Gwen Stefani d'avec le bassiste Tony Kanal après 7 années de relation. Une jolie perle, qui nous fait presque regretter l'envolée solo de la bombasse blonde, mais le groupe est de retour depuis 2009 avec un nouveau single "Stand and Deliver", reprise du groupe Adam & The Ants.


7) KoRn - "Got The Life" (1998)



Extrait de l'album "Follow The Leader". La bande à Jonathan Davis pare cette fabuleuse chanson d'une rythmique presque disco, qui secoue bien les cages à miel, comme dirait ce cher Francis Zégut. Assurément un hit.


8) Coal Chamber - "Loco" (1998)



Extrait de l'album "Coal Chamber". Du métal à l'état brut, avec le retour du camion de glace, et même si ce n'est pas Billy Corgan au volant, c'est assurément un gars complètement "loco". Le hurleur en chef Dez Fafara, au nom aussi exotique qu'original, distille son métal matiné d'indus, de gros riffs singlants et une basse complètement groovy.


9) Oomph! - "Das Weisse Licht" (1999)



Extrait de l'album "Plastik". Revoilà mes teutons préférés ! L'ambiance du clip se rapproche assez dangereusement de celle de "Black Hole Sun", cité plus haut ; genre banlieue arriérée avec des gens pas très recommandables. Un petit côté "Edward Aux Mains d'Argent" tinté de métal hargneux.


10) Stone Temple Pilots - "Sour Girl" (1999)



Extrait de l'album "N°4". Oui, oui, je sais, je suis un peu obsédée par cette chanson, que j'ai connu grâce à son clip. Le vénéneux et ondulant Scott Weiland se suffit à lui-même dans cette vidéo, même si l'on remarque la présence d'une certaine tueuse de vampires qui a allumée nos années 90 en mode jean baggy et t-shirt Volcom.










PS de la Mort : Certes, la qualité des vidéos ne permet peut-être pas de se faire une idée ultra-précise de ce que je voulais signifier dans cet article, mais on peut tout de même se rendre compte qu'il y a un dénominateur commun qui anime ses clips (le travail de l'image, le contenu...). Nos années 90 étaient grunge et sourdes, les clips en témoignent.





Emmanuel D.

vendredi 9 juillet 2010

Playlist de l'été ; Pour ceux qui oublient leurs principes en été et l'assument, même en sueur.

Il n'est pas toujours facile d'être gothique en été, ne serait-ce que pour s'habiller. Garder coûte que coûte ses Docs et son perfecto n'est pas sans peine. Cela dit, les Djs Dar(k) Dar(k) vous propose une playlist idéale pour vous aider à mieux supporter de cuire aux plus près des flammes de l'enfer.



Rain of Gold (Demo)- Young Empires


Non, inutile de râler je ne reviendrai pas dessus. Le Goth, c'est fini, et depuis bien longtemps déjà. Plus rien de nouveau ne se créé, c'est un mouvement qui s'est refermé sur lui même, si ça vous amuse d'écouter encore et toujours les mêmes choses qu'il y a 20 ans, tant mieux, mais j'estime qu'à 16 ans on doit aussi apprendre à vivre avec son temps (même si j'adore Siouxsie, Bauhaus et autre Sisters). Puis, cette chanson sent drôlement bon l'été. Pour l'avoir en mp3 il suffit de s'inscrire à la newsletter du groupe sur leur myspace.

Voilà, le premier album de Best Coast et autant le dire de suite on ne s'est pas fichu de nous ! De la jolie pop californienne en boite.



Sia - Clap Your Hands

Une petite légèreté sucrée qui fait du bien aux esgourdes, et qui fait shaker le booty pour notre plus grand plaisir.



She & Him - In The Sun

Une chanson très justement nommée qui ramène un peu de chaleur dans nos vies de citadins sur-pollués (Greepeace, sors de ce corps !). Avec en prime, et non des moindres, la jolie voix de l'actrice Zooey Deschanel, dont j'aurai l'occasion de vous parler dans ces pages.



Katy Perry - California Gurls

Une chanson survitaminée et garantie avec caries dentaires, mais un délicieux moment, plein de vanille et de glaces à la crème. A déguster sans compter (les calories).



Stone Temple Pilots - Sour Girl

Une chanson qui n'est pas toute récente, mais qui fait du bien, ensoleillée et rondement menée par la voix über-sexy du non moins über-sexy lui-même Scott Weiland. Par contre, le clip ne rappelle en rien les plages de sable fin, il est plutôt sombre, mais que voulez-vous, l'attrait pour la nuit est irrépressible ^^



N.E.R.D - Hot N' Fun

Le délicieux Pharell Williams s'accoquine avec Nelly Furtado pour une chanson à la rythmique irrésistible. De quoi saigner sur le dancefloor. Pardon ? Qui a dit qu'on était pas de vrais goths ? ^^



David Guetta feat. Kid Cudi - Memories

Bon, on sait, cette chanson n'est sûrement plus un secret pour personne, on l'a pas sorti de notre haut-de-forme, mais il faut avouer qu'elle balance la purée (oups!). Et puis, même si je n'ai pas une affection particulière pour notre David Guetta(aaaaaaaaaa) national, j'ai tendance à encourager à mort cette chanson, surtout pour Kid Cudi.



Stromae - Te Quiero

J'aime l'électro simpliste et efficace de ce petit bonhomme et son phrasé très Jacques Brel. De quoi se "dandyner" avec plaisir et volupté.


Shaka Ponk, French Touch Puta Madre

Pour les avoir vus en concert il y a de ça, euh, quelques jours, je peux vous dire qu'en live, Shaka Ponk serait capable de réveiller un mort !


J'aime bien la guitare plutôt ironique et c'est quand même bon de scander à qui veut l'entendre Youuuuu & meeee burniiiing in summertiiiime. Puis Sonic Youth c'est toujours sympathique.


By this River-Brian Eno

C'est pas parce qu'on est en été qu'on a pas la droit de déprimer un peu. Puis je la trouve fraîche, peut-être parce qu'elle me rappelle new-york sous la neige.


J'ai envie de dire "tout est dans le titre". (J'aurais pu mettre "Pessimist" chanson également extraite de l'album Gemini, mais point trop n'en faut dans la déprime.


À mettre bien fort histoire de faire chier tes voisins sur la plage : tu es le roi.



Emmanuel D. & Paola Knox.