Il est clair que, en matière de musique, l'Allemagne s'est toujours montrée prolixe, contrairement à nous, pauvres petits français chauvins.
Au même titre que l'Angleterre et son foisonnement incessant de groupes, l'Allemagne nous propose toujours des formations plus ou moins intéressantes, surtout dans le domaine des musiques extrêmes ; citons parmi elles les joyeux lurons de Rammstein, indéniablement reconnus, Lacrimosa, le KMFDM de Sascha Konietzko, Die Krupps, Accept, Helloween, et bien sûr, Scorpions, ces fiers papys chevronnés qui continuent d'enflammer les foules.
La new-wave n'est pas en reste avec X-Mal Deutschland, Propaganda, Deutsche Amerikanische Freundschaft (D.A.F) , la prêtresse punk Nina Hagen ou bien encore Klaus Nomi et les robotiques Kraftwerk.
La mouvance dark-wave/gothique des années 90 redonnent un coup de semonce à une scène plutôt foisonnante, souvent peu qualitative mais assurément quantitative ; ce sont donc Project Pitchfork, Deine Lakaien, Das Ich et autres Sopor Aeternus qui viennent regonfler les rangs de la musique teutonne.
J'essaie le plus possible de pas me cantonner à l'éternel carcan, c'est-à-dire à constamment redorer le blason de Rammstein encore et encore.
Non pas que le groupe ne soit pas bon, bien au contraire, mais ce sont sûrement des considérations débiles de puriste qui tente de connaître (et faire connaître) de nouvelles formations autrement plus intéressantes.
Dans l'imaginaire adolescent, Rammstein figure en bonne place aux côtés de KoRn, Marilyn Manson et Cradle of Filth, ce que j'appelerais "la Sainteté", les incontournables que tout un chacun (fan de ce genre de musique je m'entends) a un jour écouter pour se sentir fort et puissant, avec son corpse-painting sur la face et les doigts tordus par des heures de gratte endiablées pour égaler les grands.
Non pas qu'il faille blamer ces groupes (je suis moi-même souvent sujette à des relents d'amour incommensurables pour Manson et KoRn, les vestiges d'une adolescence-cheveux aux fesses et jean baggy Jennyfer).
Bref, tout ça pour dire que j'ai trouvé mon antidote à Rammstein et à l'instinct grégaire ambiant : j'ai nommé Oomph!
Balloté entre deux cultures (le chanteur Dero Goi s'époumone aussi bien en anglais et en allemand, avec la même maestria), le style du groupe oscille entre EBM (Electro-Body Music, pour les néophytes ^^), métal et gothique.
Les premiers albums sont assez confidentiels, à partir d'Unrein, en 1998, le groupe se raccroche à la branche gothique, s'ensuivront deux albums plus mélodiques, qui visent un auditoire plus conséquent, bien qu'ils divisent tous deux par leurs prises de risque (Plastik, 1999 et Ego, 2001).
C'est en 2004, avec l'album "Wahrheit Oder Plicht" et son über-hit "Augen Auf!" que le groupe connaît une véritable consécration.
Je trouve que le groupe est, qualitativement parlant, plutôt génial et novateur, même s'il faut reconnaître que tout se ressemble arrivé à un moment.
A l'instar de Rammstein et de son hurleur en chef Til Lindermann, Oomph! possède une véritable identité et une personnalité forte à sa tête.
Oui oui, j'adoooore faire de la lèche aux teutons, c'est mon petit côté allemand 1ère langue !